Episode 8: Vers la reconnaissance de la profession

Vers la reconnaissance de la profession

Le métier de professeur de ski passe d’un statut d’activité complémentaire à celui d’une profession à part entière. Avec le retour des touristes, de plus en plus de moniteurs entendent gagner leur vie en tant que professeurs de ski. Jusqu’à présent, la saison s’arrêtait avec le retour des beaux jours, dès que l’activité pouvait reprendre dans l’agriculture ou dans la construction. Dorénavant, la saison durera tant que les touristes seront là et les activités de l’Ecole de ski se décaleront progressivement du Palace vers Bretaye, notamment au printemps, lorsque la neige venait manquer en station.

Une autre grande nouveauté our l’époque réside dans l’apprentissage systématique du ski aux enfants. Les moniteurs doivent ainsi adapter leur pédagogie à des nouveaux apprenants. Cette évolution débouche à la fin de la décénie à l’engagement de monitrices auxilières pour encadrer les enfants.

Si ces monitrices furent d’entrée bien acceptées par leurs collègues masculins, peu enclins à enseigner le ski aux petits enfants, il n’en fut pas de même pour Jacqueline Bertinotti, première femme patentée du canton. Son arrivée ne manqua pas de susciter nombre de réserves chez la plupart de ces messieurs. Jacqueline sera vite rejointe par Claudine Langel, Anita Kern et Michèle Cantova. Andrée Olloz suivra en 1962. Ces pionnières, « véritables sportives et excellentes camarades », seront toutefois rapidement adoptées et unanimement appréciées par leurs collègues masculins même par les moins féministes…